Gisèle Gréau – Odile Azagury – Sylvie Seidmann
du 16 au 19 août 2018 à la Grange du Grand Atelier
Un même thème de travail chorégraphique partagé entre 2 chorégraphes, c’est la proposition de ce stage dans lequel vous pourrez aussi pratiquer les massages.
Relation danse/musique – O. Azagury et G. Gréau
Danser sur de la musique est une chose qui peut sembler assez « normale » mais dès lors qu’on aborde la question des choix musicaux en danse, de nombreuses questions se posent.
Pourquoi et comment choisissons-nous une musique, en quoi elle nous stimule, à quelle référence fait-elle appel, qu’allons-nous chercher dans ce choix, le rythme, la mémoire, l’imaginaire, l’état ?
Est-ce la musique qui provoque le mouvement ou est-ce par le champ imaginaire qu’elle évoque que le mouvement advient ?
Au travers de ce thème nous ferons donc différentes expériences comme écouter une ou plusieurs musiques puis, dans le silence, en interpréter une et laisser le groupe deviner sur laquelle nous sommes en train de danser.
Et nous verrons aussi comment les 2 chorégraphes abordent ce thème, leurs différences, leurs similitudes.
Ce stage s’adresse à tous, il n’est pas nécessaire de connaître la musique.
Atelier découverte du massage – S. Seidmann
Le toucher comme langage
Le toucher est un véritable langage, le premier que l’être humain contacte à sa naissance. Il est d’une grande richesse et se découvre, s’enrichit et se travaille en tant que tel.
Un temps d’atelier de 1h30 pour commencer la journée de stage, dédié à l’approche de différentes qualités de toucher : nous expérimenterons différentes qualités de toucher en relation avec quelques grands types de massage comme le massage californien (pressions glissées à l’huile), le shiatsu (pressions régulières sur les grands méridiens) ou le massage créatif (massage à 4 mains, intuitif).
Afin d’être dans les meilleures conditions pour donner ou recevoir un massage, respiration, travail d’ancrage et d’appuis, conscience de son corps et de celui de l’autre seront les préalables à la pratique du massage qui se fera à deux dans l’échange des rôles (masser, être massé).
Nous observerons comment le fait de recevoir un massage peu amener à de nouvelles qualités de mouvements, en termes de fluidité, d’ancrage, ou de confiance en ses ressentis profonds qui vont nourrir alors notre liberté d’inventer, et bien d’autres qualités que chacun pourra laisser émerger en lui, comme un nouvel espace d’expression.
Cette approche sensible, dans la relation, pourra nourrir la thématique danse et musicalité des ateliers
Horaires et répartition
les 16 et 17 : Gisèle le 16, Odile le 17
9h30/11h – massage Sylvie
11h15/13h et 14h15/16h45 – danse
le 18 :
9h30/11h – massage
11h15/13h15 – Gisèle
14h30/16h30 – Odile
le 19 :
9h30/11h – massage
11h15/12h45 et 14h/16h – Odile et Gisèle ensemble toute la journée
16h/16h30 – bilan/échange autour d’un thé…
Tarifs :
4 jours : 150e + 10e adhésion à l’association
3 jours : 125e + 10e adhésion à l’association
Lieu : Combort – 19230 BEYSSAC
inscription : 06 76 86 94 51 ou 06 31 53 70 63 – legrandatelier19@gmail.com
Odile Azagury – Chorégraphe, danseuse, directrice artistique et pédagogue
Originaire de Casablanca, Odile Azagury arrive à Paris en 1968 pour se former à l’Ecole Supérieure d’Etudes Chorégraphiques pendant 3 ans. Elle y fait un bel apprentissage, des rencontres décisives et obtient un diplôme de professeur de danse classique. Mais elle sait que sa route est ailleurs.
Elle intègre la Cie de Catherine Atlani «les ballets de la cité» où le travail collectif est déjà en vigueur, puis elle intègre le premier Groupe de Recherche de l’Opéra de Paris sous la houlette de Carolyn Carlson, c’est la révélation de la danse et du salariat. Avec ce maître elle découvre le travail d’improvisation, de composition, participe à des créations internationales et fait des rencontres extraordinnaires avec des musiciens comme Barre Philips, John Surman, Dieder Ficher, entre autres….
Au départ de Carolyn Carlson pour Venise, elle décide, avec Anne Marie Reynaud, de créer « le four solaire », collectif de création. Ce furent dix années de vie artistique intense, riche et passionnante.
Puis elle se lance dans un projet fou « Danseurs tous en Seine » ou sans aucune audition, elle invite des chorégraphes, des plasticiens et des musiciens à occuper les berges de la Seine à Paris. Ainsi 400 artistes présenteront des propositions poétiques de 2 à 3 minutes chacune au public installé sur des bateaux-mouche navigant autour de l’Ile de la Cité.
En 1989, elle s’installe à Poitiers, crée sa compagnie « les clandestins ». Une vingtaine de créations verront le jour.
Aujourd’hui, elle continue à créer et travaille avec d’autres chorégraphes comme Thomas Lebrun, avec des metteurs en scène comme Jean Doucet ou Céline Agniel et elle invite des artistes singuliers à se produire dans son studio, l’Atelier Anna Weill, pour des soirées qu’elle nomme «les cabarets poétiques». Elle participe au développement de la danse contemporaine en milieu rural et péri-urbain à travers des créations professionnelles qui rassemblent artistes et amateurs et travaille régulièrement sur des projets collaboratifs : M’Armeet en 2017.
Sylvie Seidmann – Danseuse, chorégraphe, pédagogue, somatothérapeute
Après un parcours d’artiste chorégraphique avec les chorégraphes Jacques Patarrozzi, Maité Fossen, Jean Christophe Bleton, Anne Marie Reynaud (Cie le Four solaire), et de co-auteure sur des projets pluridisciplinaires, elle crée ses propres projets au sein de la compagnie Zéphyr depuis 1997 en tant que chorégraphe installée à Rennes.
Parallèlement, elle dispense des sessions de formation pour futurs enseignants, mène des ateliers auprès d’adultes amateurs et professionnels, intervient en milieu scolaire; en milieu médical (IME, Centre pour jeunes autistes); en milieu carcéral.
Certifiée Danseur Intervenant en Milieu Scolaire en 1985, elle est diplômée d’état pour l’Enseignement de la Danse en 1999.
Sylvie Seidmann rencontre, au travers de sa pratique de danse contemporaine, des techniques corporelles de détente qu’elle approfondit en suivant une formation spécifique au massage de Bien Être, à la relation d’aide par le toucher et à la somatothérapie avec l’école ELÉMÉNTERRE de Gordes. Elle est certifiée en somatothérapie depuis 2012.
Gisèle Gréau – Danseuse, chorégraphe, pédagogue
Elle a d’emblée fait le choix de la danse contemporaine avec un travail sur dix ans en compagnie (1973 à 1983), et poursuit son chemin avec sa compagnie Pas ta Trace (créée à Rouen), à la croisée des rencontres avec des créateurs aux personnalités riches et affirmées (D. Boivin, L. Dehors, D. Charolles…). Chant, théâtre, musique, danse; les risques de la rencontre sont posés : chacun apporte son univers que se réapproprieront les autres créateurs et interprètes. Ici, pas de juxtaposition mais de nouvelles créations enrichies de l’invention de chaque matière : la voix, la couleur, les sons, les corps, leur pesanteur ou leur légèreté, leurs rires et leur gravité. Une vingtaine de créations sont réalisées avec Pas ta trace entre 1991 et 2012.
Dans le cadre de son installation en Corrèze, elle crée la cie Le Grand Atelier en mars 2013, Pas Ta Trace est dissoute au même moment.
Les créations avec Le Grand Atelier :
2013 < « Petites histoires pour raconter la danse »
2014 < « Carnets de danse illustrés »
2015 < « Une ombre qui glisse »
2016 < « A force de gestes et de paroles/Lecture dansée »
2018 < « Quelque chose de la nuit »
En 2014, avec l’équipe du Grand Atelier, elle ouvre un espace dans une ancienne grange de 160m2 à Beyssac (19) où sont organisés différents stages de formations alliant la danse, le chant, les arts plastiques, l’expression orale et d’autres formes de pratiques corporelles comme le Yoga, le Qi Gong, la méthode Feldenkrais.
Gisèle et Sylvie se connaissent depuis l’adolescence, elles dansent ensemble à la MJC de Colombes où elles font leur formation puis dans le cadre d’un projet de création initié par Sylvie.
Gisèle et Odile se rencontrent en 1973, elles dansent toutes deux dans la cie Les ballets de la cité de 1973 à 1975 puis au sein du Four solaire de 1981 à 1983. Gisèle participe en tant que danseuse à 2 créations de la cie Les clandestins ainsi qu’à plusieurs événements chorégraphiques initiés par Odile.